Les appellations de L’Armagnac

       La région d’Armagnac s’étend sur une grande partie du département du Gers, la partie est des Landes et le sud du Lot et Garonne.

       L’Armagnac comprend trois sous-appellations (depuis le décret Fallières de 1909) : le Bas-Armagnac, la Ténarèze et le Haut-Armagnac caractérisés par des terroirs distincts.

Le Bas-Armagnac

        – le Bas Armagnac est  un pays vallonné et humide situé à l’ouest dans les Landes et dans le Gers autour d’Eauze. Il se caractérise par des terres sablo-limoneuses pauvres et acides. A l’ouest du Gers et sur une partie des Landes, la mer a laissé une formation miocène appelée «  sables fauves » et constituée de sables quartzeux fins, colorés par des éléments ferrugineux. L’influence atlantique y est prépondérante.
Ses eaux-de-vie sont les plus réputées, surtout à l’ouest de l’appellation dans  le Grand Bas Armagnac où affleurent les sables fauves : fruitées, délicates, rondes, elles sont très recherchées par les amateurs d’Armagnac.

L’Armagnac-Ténarèze

        – l’Armagnac-Ténarèze se situe  plus à l’est, à cheval sur le Gers et le  Lot-et-Garonne, autour de Condom ; elle  présente des sols argilo-calcaires et boulbènes qui donnent des eaux-de-vie plus puissantes, plus corsées et moins moelleuses que le Bas-Armagnac. Un long vieillissement, nécessaire pour atténuer le caractère un peu rugueux de ces eaux de vie, peut engendrer de belles réussites.

Le Haut Armagnac

        – le Haut Armagnac, à l’est et au sud autour d’Auch et de Lectoure, est nettement plus calcaire, les vents d’est et de sud-est de type toulousain donnent un climat plus chaud et plus sec, moins favorable à la qualité des vins de distillation et au vieillissement. La vigne, limitée à quelques îlots n’assure que 5 % de la production d’Armagnac.

        Ses eaux de vie, moins appréciées que dans les deux autres appellations, y sont en régression.